Site Regard en Coulisse

Sébastien Chato, vos premiers pas dans la musique se sont faits très tôt ?

J'ai débuté ma carrière très jeune. Mes parents ont découvert que j'avais une bonne voix. A 6 ans, je participais aux concours de chant dans le sud et je les gagnais presque tous. Un jour, on est partis en Espagne en vacances et comme à l'époque, je chantais du flamenco, mon père a contacté des maisons de disques espagnoles et j'ai signé un contrat là-bas. Quelques jours après, je me retrouve en studio et le single s'est fait. L'année d'après, j'ai fait une grande tournée avec un grand chanteur espagnol, l'équivalent d'un Aznavour, et j'ai fait toute l'Espagne. Puis, j'ai arrêté pendant une période mais à l'âge de 15 ans, ça m'est revenu. La musique est quelque chose qui ne me quittait pas. J'ai donc sorti mon single "Que bonita eres" qui a été un gros tube et qui a même été repris par des chanteurs espagnols et gitans. Le titre est sorti en 78 et j'ai tourné avec jusqu'en 84.

Puis il y a eu La Classe...

Oui, en 1987. Ca m'a permis de faire d'autres albums en français mais après, j'ai eu envie de retrouver mes souches gipsy. J'ai donc fait un autre album qui a fait le tour du monde. Et puis après, je me suis retrouvé sur le casting de Roméo et Juliette !

Comment a débuté cette aventure ?

Par hasard ! J'emmenais à l'audition deux amis chanteurs qui ne connaissaient pas l'adresse. Une fois sur place, je fais connaissance de Gérard Presgurvic qui m'apprend qu'il recherche toujours le père de Juliette. Je me suis donc inscrit et j'ai attendu mon tour ! Et je crois que Gérard Presgurvic a un peu flashé sur moi et il m'a dit que ça pouvait le faire...

Quel sentiment avez-vous éprouvé à l'idée de jouer dans une comédie musicale ?

De l'excitation. Me retrouver dans une comédie musicale, après vingt ans de carrière, c'était formidable.

C'était un genre que vous aimiez ?

Oui, j'aimais la comédie musicale. J'avais adoré Starmania et Notre Dame de Paris. Et je me disais que j'aimerais bien un jour me retrouver sur scène dans une comédie musicale, et voilà !

Vous suivez un entraînement spécial physiquement et vocalement ?

Au début, je suivais un entraînement physique, notamment de la barre. Mais avec la promo, j'ai moins le temps de le faire. Sinon, je fais beaucoup de footing et de la natation, je joue au foot. Quant à ma voix, je la chauffe d'une façon particulière. Je ne la chauffe pas avec Richard [Cross, le coach vocal de la troupe] que j'adore mais j'ai une chauffe spéciale, à la façon flamenco. Et j'ai besoin de travailler comme ça.

Et qu'est-ce qui est le plus dur avec ce type de spectacle ?

C'est de se mettre dans la peau du personnage dès qu'on arrive. On essaie de parler avec les potes, mais on garde en tête que dans quinze ou cinq minutes, il va falloir être dans le rôle. J'ai toujours cinq ou dix minutes où je me vide. Déjà, au microtage, je commence à me dire 'Ca y est, ça vient à toi' et là, on y va.

Et quel est votre moment préféré dans le spectacle ?

J'aime bien jouer la situation "méchante" de "Demain" où je ne veux pas entendre ce que me dit ma fille. Et juste après ça, je chante "Avoir une fille" où en trois minutes, je dis tous sur la vie d'un père. En tant que père, cette chanson me touche vraiment et je me mets à la place de tous les papas...

Quels sont vos projets ? Vous aimeriez jouer dans une autre comédie musicale ?

J'ai un album en préparation, donc on verra ce que ça donne. Mais si entre temps, on me fait une proposition intéressante sur une comédie musicale, pourquoi pas ? Tout dépend du rôle. En tout cas, être dans une comédie musicale, c'est une belle histoire, une belle aventure humaine où je me suis fait beaucoup d'amis.

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