Texte : Gérard  Presgurvic

Est-ce qu'il y a des gitans noirs? ... Au moins un : Sébastien Chato

Sébastien a deux guitares en lui, la classique et l’électrique et il joue de l’une comme de l’autre avec la même facilité !

Je lui dois plusieurs « improvisations » dans « Roméo et Juliette » et je lui dois surtout d’avoir apporté, dès le premier jour, cette joie de vivre qui le fait être aimé par tous.

A la sagesse de son âge (qui n’est pas canonique non plus !), il allie la fougue de son sang, et la fraîcheur de son enthousiasme. Sébastien aime faire la fête et une fête sans Sébastien n’est jamais complètement réussie.

La méchanceté de certains glisse sur lui comme la pluie sur un toit et il met sur le compte de la jeunesse ce qu’il sait très bien n’être que de la bêtise intemporelle !

Tout se mélange chez sébastien. La patience d’un vieil indien et la nervosité d’un pur sang ! Le fatalisme juif et sa révolte permanente devant l’injustice. Il se contente de peu mais rêve de tout.

Il se prend pour Fernandel mais finira en raimu. La tête dans les étoiles, il croit en la sienne avec ferveur.
Il a le coup de poing et les larmes faciles.
 « Macho de Cannebière », il n’en a que l’accent. D’où il vient, on se doit de montrer qu’on est fort et là où il va, sa fragilité est sa force.

Loin des fanfarons d’opérette et des jeunes premiers, plus assez jeunes et jamais premiers qu’on trouve dans ce métier, il est pour moi plus qu’une voix tellement humaine, d’avantage qu’un ami… Un frère !